Les animaux allaitants devront s’y conformer au 1er janvier 2022, les broutards au 1er juillet 2022, les vaches laitières au 1er janvier 2023. Sauf sur les marchés aux bestiaux.
Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, a annoncé, lors de sa visite au Sommet de l’élevage le 5 octobre, un calendrier précis de mise en œuvre de la contractualisation obligatoire dans le secteur bovin allaitant. « Un bouleversement des pratiques dans ce secteur alors qu’à ce jour, moins de 3 % des volumes (les labels rouges, ndlr) font l’objet d’une contractualisation écrite », souligne la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué.
En pratique, « au 1er janvier 2022, toute commercialisation de jeunes bovins, de génisses et de vaches allaitantes devra être contractualisée. Suivront, au 1er juillet 2022, la catégorie des broutards puis, au 1er janvier 2023, celle des vaches laitières », précise la FNB. Un rapport du Conseil général de l’agriculture (CGAAER), publié au printemps dernier, plaidait pour un renforcement de la contractualisation dans la filière de la viande bovine.
Pour sa part, la Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV) souligne, dans un communiqué, que la contractualisation obligatoire ne s’appliquera pas aux « marchés de gros dont font partie les marchés aux bestiaux ». En conséquence, « les marchés resteront pourvoyeurs de cotations fiables et transparentes pour toute la profession ».
« Un outil pour aller chercher du prix »
« Depuis plus de vingt ans, nous nous battons pour faire entrer la contractualisation dans les pratiques de notre filière », réagit Bruno Dufayet, président de la FNB. « Le contrat, c’est la meilleure manière pour un éleveur de redevenir acteur dans la négociation du prix de ses animaux. C’est plus de visibilité et de perspectives pour le vendeur, comme pour l’acheteur. C’est plus de transparence dans les relations commerciales et dans la lecture du marché. Et un vrai levier concret pour sécuriser le renouvellement des générations dans notre secteur. »
« Il aura malheureusement fallu une obligation par la loi (un décret est en préparation, ndlr) pour provoquer ce basculement. Désormais, nous serons aux côtés des éleveurs pour les accompagner dans ce changement d’habitudes et les aider à utiliser ce nouvel outil pour aller chercher du prix », conclut Bruno Dufayet.
BC
A télécharger :
Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 27 octobre 2021)
Organisation économique et revenu agricole (CEP, août 2021)
Chiffres clés bovins lait et viande 2021 (Institut de l’élevage, septembre 2021)
Conjoncture hebdomadaire des viandes (FranceAgriMer, 4 octobre 2021)
Indicateurs technico-économiques en race charolaise (Réseaux d’élevage Inosys, juillet 2021)