Dans la Manche, à Saint-Cyr-du-Bailleul, le Gaec de l’Arrivée a ouvert ses portes. En plus de robots de traite Boumatic, les deux associés ont misé sur un système de géolocalisation de leurs vaches. Un dispositif loin d’être un gadget dans ce cheptel de 150 vaches laitières.
Le Gaec de l’Arrivée dans la Manche est une belle vitrine du savoir-faire de la société Boumatic et du concessionnaire Lacta Traite en matière de conduite de grands troupeaux laitiers. Aussi, une porte ouverte a été organisée le 7 mars 2019. Depuis janvier, les deux associés ont misé sur la nouvelle génération de robots de traite développée par la firme américaine, à savoir le MR-D2 reprenant le grand principe de traite par l’arrière. Ce robot se distingue par sa vitesse de branchement grâce à sa nouvelle caméra 3D remplaçant le guidage laser de la précédente génération. Le bras du robot effectue toutes les opérations depuis l’arrière, en s’approchant des trayons entre les pattes arrière de la vache. Les technologies de caméra les plus récentes permettent de déterminer la position des trayons, de nettoyer et de préparer chaque trayon, puis d’accrocher les gobelets de traite.
Un robot rapide et efficace
Le bras du robot exécute l’ensemble du processus de traite depuis la salle technique séparée. D’abord, le lavage et l’élimination des premiers jets avec le gobelet de préparation dédié (les trayons sont lavés et préparés un par un). Les gobelets de traite sont ensuite accrochés et, une fois la traite terminée, le processus se termine par les soins des trayons. Chaque étape du processus est surveillée en permanence par des capteurs et des dispositifs de mesure. « Par rapport à la précédente génération, le gain est conséquent, prévient Damien Hardy, un des deux associés. Le constructeur annonce 30 secondes par vache, nous, de notre côté, on a noté un gain de 0,4 traite/vache et ce sans modifier le stade de lactation (5,5 en mars et 5,2 en janvier avec le précédent robot N.D.L.R.) de notre troupeau depuis la mise en place des robots. Le nombre de passages trop précoces au robot est passé de 150 à 350. Nous avons au maximum deux à trois vaches en retard de traite. Au final, la traite du cheptel est idéale, avec notamment une chute du taux cellulaire avec des analyses toujours en dessous des 150 000 cellules/ml de lait ».
La géolocalisation des vaches n’est pas un gadget
Outre ce nouveau robot, les associés bénéficient du système automatisé de détection des chaleurs, d’ingestion et de la rumination, le Real Time basé sur un collier doté d’un émetteur-récepteur. « Nous avons ajouté la géolocalisation des vaches. Ce dispositif comprend douze antennes installées dans la stabulation qui permettent de déterminer leur position par triangulation. Il nous suffit de sélectionner sur notre application les vaches en retard, les vaches à inséminer. Le logiciel nous indique leur positionnement. Pour un troupeau comme le nôtre, c’est un gain de temps au quotidien, un confort de travail et nous sommes plus sereins quand il s’agit de nous faire remplacer. Plus besoin de connaître parfaitement les vaches pour devoir les soigner ». Deux exploitations françaises possèdent déjà ce dispositif et une dizaine d’autres vont s’y convertir. Au final, les week-ends, les éleveurs ne mettent qu’1 H 15 de travail pour assurer l’astreinte quotidienne du soir, à savoir le soin des veaux, l’alimentation… L’objectif est de gérer le troupeau laitier et l’atelier d’engraissement à une seule personne chaque week-end. Plus sereins dans leur travail, les éleveurs espèrent également pouvoir prendre deux semaines de vacances chaque année.
Le Ranger au travail
Les visiteurs de la porte ouverte ont par ailleurs pu découvrir le robot pousse fourrage Ranger, la brosse à vache HandyBrush ainsi qu’un système de raclage BouMatic.
Cet article est un extrait de Grands Troupeaux Magazine.