Les prix du blé et du maïs ont atteint des sommets, lundi sur le marché à terme (438,25 €/t et 372,25 €/t respectivement sur le rapproché), mardi sur le marché physique (437 €/t pour le rendu Rouen, 365 €/t pour le rendu Bordeaux).
« Séance de folie hier sur Euronext, avec une hausse quasi historique des cours du blé, venant tester des zones de résistance exprimées en dollar, conséquence de la décision de l’Inde de stopper ses exportations, au-delà des lettres de crédit déjà signées », résume Agritel sur son site internet. « Le pays connait des températures records affectant, dans de nombreuses régions, la fin de cycle des cultures, ce qui conduit à revoir la production de blé sous les 100 millions de tonnes. A cela il faut ajouter maintenant une baisse des estimations de rendements en France, et plus généralement sur le nord communautaire, conséquence du déficit hydrique actuel et des fortes températures. En effet, les orages du week-end n’ont apporté que peu de pluie, voire rien localement. »
« La tension sur les marchés mondiaux est donc très élevée, mettant à mal nombre d’acheteurs confrontés, pour certains d’entre eux, à un effet ciseau. A cela il faut ajouter les appels de marges importants liés aux couvertures des vendeurs sur Euronext, et nécessitant de ce fait des besoins en trésorerie inédits. »
« L’Union européenne et les USA essaient de trouver des solutions pour aider l’Ukraine à exporter sa marchandise sans passer par la mer Noire. Cela prendra cependant du temps, car on ne peut du jour au lendemain mettre à disposition des camions, ou réhabiliter des voies de chemin de fer », souligne encore Agritel.
BC
A télécharger :
La pousse des céréales au 23 mai 2022 (FranceAgriMer)
Rapport hebdomadaire Céré’obs (FranceAgriMer, 20 mai 2022)
Carte des risques de sécheresse (ministère de l’écologie, 18 mai 2022)
L’été avant l’heure (Météo France, 16 mai 2022)
Rapport mensuel de l’USDA (12 mai 2022, en anglais)