Les éleveurs bio et les associations de protection des oiseaux nouent un partenariat et invitent les consommateurs sur les fermes des Pays de la Loire.
Biolait (1 400 élevages pour « 100 000 ha de biodiversité partout en France et 30 % de la collecte de lait bio ») et la Ligue de protection des oiseaux (LPO), 1e association de protection de la nature en France avec 57 000 adhérents (à peu près le nombre d’exploitations laitières), ont présenté, le 3 décembre en visioconférence, un partenariat visant à conforter la biodiversité sur les fermes : maintien des prairies et des haies, plantations nouvelles, entretien optimisé au bénéfice de la faune sauvage…
Biolait et la LPO entendent renforcer les échanges entre éleveurs et naturalistes et attirer les consommateurs sur les fermes pour « déclencher des actions concrètes en faveur d’une alimentation encore plus respectueuse de la nature ». Une trentaine de rencontres sont projetées d’ici à la fin de l’année 2021 dans les cinq départements des Pays de la Loire, avec l’appui du Conseil régional (il apporte 61 000 € sur les 126 000 € budgétés pour l’opération). L’action sera étendue, en 2022, à d’autres régions si les financements suivent.
Une première rencontre a eu lieu chez Christian Bastard, producteur Biolait à Campbon (44), où il élève une quarantaine de vaches Normandes sur 79 ha (90 % d’herbe et déjà 220 mètres de haie par hectare). Cinq objectifs prioritaires ont été définis, avec la LPO, pour son exploitation : favoriser la biodiversité dans certaines mares (élaguer alentour pour apporter de la lumière, adoucir les pentes des berges pour les batraciens), inventorier les reptiles, rouvrir une ancienne étable et installer des nichoirs pour les hirondelles, ajouter des haies. « Pour tout ça, nous avons besoin de bénévoles ». Bastien Mahé, consommateur présent lors de cette première visite, reviendra planter des haies.
BC