« Pour sauver la Bio, le gouvernement doit revenir en arrière ! » avertit la FNAB dans un communiqué publié le 15 mai 2023. Alors que l’État débloquait en mars dernier dix petits millions d’euros pour venir en aide à la filière, la Fédération nationale d’agriculture biologique le met face à ses responsabilités dans la crise actuelle. « En 2017, le gouvernement supprime le financement de l’aide au maintien en agriculture biologique, considérant que le marché et le soutien à la conversion suffiront à faire la dynamique de croissance de la Bio et l’équilibre des filières ». A l’inverse, note son président, Philippe Camburet, « des labels alternatifs moins disant sont créés par les pouvoirs publics avec des politiques fiscales incitatives ». Résultat : « l’objectif de 15% de bio en 2022 n’a pas été atteint, le marché a ralenti, la conversion est en berne et les premières déconversions apparaissent ».
Une aide de 151 M d’euros
La FNAB réclame le rétablissement de l’aide au maintien, « en augmentant l’éco-régime bio à 145 euros contre 110 euros ». Elle souhaite également que l’objectif des 20% de bio en restauration collective soit atteint « avant la fin du quinquennat ». Pour le soutien des fermes évoluant dans les filières en difficulté, la Fédération propose une dotation évaluée à « 151 millions d’euros pour 2022, avec un risque d’aggravation en 2023 » (1) ainsi que « 5 millions d’euros par an jusqu’à la fin du quinquennat » pour les opérations de communication de l’Agence Bio. « Nous refusons de terminer ce quinquennat avec une bio en décroissance » conclut Philippe Camburet, président de la FNAB.
(1) Chiffres du cabinet AND international mandaté par l’Agence Bio.