En 2024, la production de bovins en France poursuit son recul pour la dixième année consécutive. En revanche, après trois ans de repli, la collecte de lait de vache repart à la hausse avec une progression de 1,5 %, à l’exception du lait biologique.
Filière viande : baisse des abattages et recul de la consommation de viande bovine
La tendance à la baisse s’est confirmée en novembre. Les abattages de gros bovins reculent de 2,7 % par rapport à l’année précédente et de 7,6 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Toutes les catégories de gros bovins sont concernées, mais les vaches laitières enregistrent le repli le plus marqué : -5,0 % sur un an et -11,5 % par rapport à la moyenne quinquennale.
La consommation de viande bovine diminue également, tandis que celle de viande porcine se redresse et que la consommation de volailles progresse fortement. Sur le plan commercial, le déficit en volume des viandes bovines reste important. Les exportations de broutards reculent par rapport au niveau déjà bas de 2023. Heureusement, les prix se maintiennent : les cours des bovins et du lait restent stables sur les neuf premiers mois de l’année.
Production laitière : des signaux positifs, mais des défis pour le bio
La conjoncture est plus favorable dans la filière laitière, avec une collecte en hausse et une augmentation globale des achats de produits laitiers. Cependant, les produits issus de l’agriculture biologique enregistrent une baisse de consommation.
Coûts de production : une baisse ralentie
Les charges des exploitations agricoles diminuent, mais à un rythme plus modéré en fin d’année. Les coûts des aliments pour animaux enregistrent une forte baisse par rapport à 2023, avant de se stabiliser au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de 2024, les prix des intrants agricoles reculent de 6,1 % sur un an, après un léger repli à la même période en 2023.
Cette baisse s’explique principalement par la chute des prix des engrais (-20,4 %), des aliments pour animaux (-10,9 %) et de l’énergie (-2,7 %). Les carburants, notamment le gazole non routier, affichent une baisse de 8,8 %. Les prix des engrais azotés, phosphatés et potassiques chutent encore plus fortement, avec des reculs respectifs de -38 %, -32,1 % et -33,2 % sur l’année.