Beaucoup de laitières à l’abattoir

Les autres catégories de bovins voient leurs abattages reculer, parfois très fortement : -15% en jeune bovin, -11% en veau de boucherie, dont la consommation pâtit du « confinement lié à la crise du Covid-19 ».

En avril 2020, « la hausse des abattages de vaches laitières (+4,4% sur un an) permet de répondre à la demande en viande hachée des consommateurs », analyse le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 29 mai. « En revanche, les abattages de vaches allaitantes reculent (-1,7% sur un an), la demande étant moindre. Le temps favorable favorise la mise à l’herbe et donc une alimentation à moindre coût, permettant ainsi le maintien des animaux dans les exploitations. »

« La hausse de la demande ne se traduit pas sur les cours. Le cours de la viande de type O, habituellement utilisée pour la fabrication de viande hachée, est en moyenne sur le mois inférieur de 9% au niveau de 2019. En chute jusqu’à la semaine 16 , il augmente à partir de la semaine 17, tout en restant en retrait par rapport à 2019. »

Rétention des jeunes bovins

« Les abattages de bovins mâles de 8 à 24 mois sont en repli de 15% sur un an. Le report de la demande en viande hachée au détriment des autres morceaux de viande bovine contribue à peser fortement sur les cours. A 3,68 €/kg carcasse, le cours moyen des jeunes bovins est inférieur de 3% au cours d’avril 2019. Les éleveurs choisissent dans ces conditions de garder les animaux dans les exploitations. »

« Conséquence d’un report de la demande du consommateur vers d’autres viandes, les abattages de veaux de boucherie chutent pour le second mois consécutif, ne profitant pas du regain traditionnel de consommation lié à la fête de Pâques. Les cours perdent 47 cts/kg carcasse entre mars et avril 2020. Ils rejoignent le niveau bas de 2019 et sont inférieurs de 9% à la moyenne quinquennale. »

L’Italie recherche des mâles

« En mars 2020, avec près de 91 000 têtes, les exportations de broutards sont en retrait de 4,9% par rapport au niveau de 2019. Les ventes vers l’Italie, principal client traditionnel de la France, sont en hausse de 9% sur un an. La demande des engraisseurs italiens se recentre sur des bovins mâles de plus de 300 kg dont les ventes augmentent de 30% sur un an. En revanche, la demande italienne en femelles de plus 300 kg et en broutards légers recule, respectivement de 16% et 23%. La demande algérienne en broutards est en repli en mars de 74% (soit -5 800 têtes) par rapport à 2019, ce qui pourrait s’expliquer par l’impact de la crise liée au Covid-19 sur la chute des prix du pétrole. La demande espagnole en broutards légers recule de nouveau (-41% sur un an). »

« En avril 2020, les cours des bovins maigres se sont maintenus grâce à la demande dynamique de l’Italie et à une offre limitée dans les exploitations. A 2,75 €/kg vif, le cours moyen du broutard Charolais de 6 à 12 mois est inférieur de 4,2% au niveau de 2019. »

BC

A télécharger :

Note de conjoncture mensuelle bovine et ovine (FranceAgriMer, 29 mai 2020)

La population bovine au 1er mai 2020 (FranceAgriMer, 2 juin 2020)

La population bovine au 1er avril 2020 (FranceAgriMer, 7 mai 2020)

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