La consommation d’antibiotiques vétérinaires a globalement reculé en France en 2017, mais pas en bovins.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a rendu public, le 13 novembre, son rapport annuel sur les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux. Le volume total s’établit à 499 tonnes pour 2017, contre 530 tonnes en 2016, soit une baisse de 5,9 %. Les antibiotiques bovins ont, eux, totalisé 131 tonnes (+ 5,5 %).
Le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques (Alea), qui prend en considération leur efficacité – « les antibiotiques récents sont généralement plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité plus faible de matière active », note l’Anses – a diminué légèrement moins que les volumes vendus l’an passé : -3,6 %. Une baisse de l’exposition est observée pour les lapins (-19,4%), les volailles (-10,1 %) et les porcs (-3,3 %), alors que l’exposition a augmenté pour les carnivores domestiques (+6,6 %) et les bovins (+1,2 %). Au cours de la dernière année, l’exposition aux antibiotiques via les prémélanges médicamenteux a diminué de 21,5 %, et l’exposition via les poudres et solutions orales a augmenté de 3,3 %. Le nombre de traitements intramammaires par vache laitière a diminué de 12,6 % par rapport à 2016. Sur les six dernières années, l’exposition globale a diminué de 38,9 %. Par rapport à 2011, l’exposition aux antibiotiques a baissé de 23,3 % pour les bovins, de 43,5 % pour les porcs, de 48,7 % pour les volailles, de 44,3 % pour les lapins et de 14,0 % pour les chats et chiens.
« Les résultats de l’année 2017 témoignent d’un engagement efficace de l’ensemble des parties prenantes dans la lutte contre l’antibiorésistance, salue l’Anses. La dynamique pour l’utilisation prudente et responsable des antibiotiques en médecine vétérinaire doit être maintenue. Le plan Écoantibio2 vise notamment à consolider les acquis et à poursuivre les actions précédemment engagées sur le premier plan national. »