Plus de 80 organisations (dont la Confédération paysanne) demandent une « sortie totale des pesticides de synthèse d’ici cinq ans ».
« Nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas. » Dans une longue tribune publiée le 20 septembre sur le site de France Info, à l’initiative de l’association Avenir Santé Environnement (région de La Rochelle), 81 associations, collectifs et syndicats demandent « à l’Etat français de reconsidérer sa position sur les pesticides de synthèse qui dégradent la santé, l’environnement, et l’avenir de nos générations futures ».
Outre une entrevue avec la Première ministre, Elisabeth Borne, les signataires réclament en particulier :
– l’application immédiate et systématique du principe de précaution concernant les formulations mettant en œuvre les molécules classées CMR (cancérogène, mutagène, reprotoxique), les néonicotinoïdes et les perturbateurs endocriniens, de sorte à « arrêter immédiatement leur utilisation tant que leur innocuité sur la santé n’a pas été rigoureusement démontrée » ;
– l’interdiction immédiate d’utilisation de tous les pesticides de synthèse sur les aires d’alimentation de captages d’eau potable ;
– la révision immédiate des textes réglementaires censés encadrer l’usage des pesticides, notamment le décret dit de Protection des personnes ;
– la mise en place immédiate d’un registre territorialisé des cancers sur l’ensemble du territoire français ;
– de rendre obligatoire et publique l’étude de l’interaction de toutes les molécules présentes dans la formulation des pesticides avant de délivrer une autorisation de mise sur le marché, tant au niveau européen que national ;
– la prise en compte du cumul des facteurs d’exposition et de la toxicité chronique dans les études scientifiques et médicales.
BC