28% d’éleveurs de bovins

La MSA recense un peu moins de 450 000 chefs d’exploitation agricole, dont 72 000 en bovins lait (16% du total) et 54 000 en bovins viande (12%). C’est moitié moins qu’il y a 20 ans. Le taux de remplacement s’est néanmoins redressé en 2018.

Au 1er janvier 2018, la population des chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole était constituée de 448 528 personnes, un chiffre en recul de 1% sur un an. « Un si faible repli n’avait pas été observé depuis 2014. L’évolution de 2018 est moindre que la chute significative de 2017 (-1,9%). Ainsi, l’effectif est en retrait de près de 4 600 personnes en 2018 (8 700 en 2017) », précise la Mutualité sociale agricole (MSA) dans ses « Chiffres utiles 2019 ». Pour 25 698 entrées de chefs d’exploitation ou d’entreprise dans le régime des non-salariés agricoles, 30 283 sorties ont été dénombrées l’an passé, « ce qui correspond à un taux de remplacement des départs de près de 85%. Il s’améliore par rapport aux années précédentes (71% en 2017, 77% en 2016 et 74% en 2015). »

« En 2018, 108 634 chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole sont des femmes. Avec 24% des effectifs, la part des cheffes est stable. Avec 5 700 exploitantes installées en 2017, les femmes représentent 40,1% des installations. Parmi les 40 ans et plus, cette proportion atteint 63%, conséquence du nombre important d’installations faisant suite à un transfert entre époux au moment du départ à la retraite de chefs masculins. Les femmes sont en moyenne plus âgées que les hommes (51,7 ans contre 48,4 ans), la moyenne d’âge de l’ensemble s’élevant à 49,2 ans. »

57 ha et 58% de formes sociétaires

« Pour la 3e année consécutive sur la période récente, le secteur majoritaire en nombre de chefs d’exploitation est celui des « cultures céréalières et industrielles et grandes cultures » (près de 79 000 chefs d’exploitation (CE), soit 18% des effectifs), en dépit d’un recul de 1 200 exploitants dans ce secteur. En 2e place, le secteur « élevage bovin lait » est constitué d’un effectif de près de 72 000 CE (soit 16% de l’ensemble, en recul de 3 500 chefs). Viennent ensuite le secteur des « cultures et élevages non spécialisés, polyculture, poly-élevage » (près de 58 000 CE) et celui de « l’élevage bovins viande » (près de 54 000 CE). »

« Alors que l’évolution de la superficie totale mise en valeur par l’ensemble des exploitants agricoles est stable en 2018 (23,3 millions d’hectares), la superficie moyenne par exploitant continue de s’accroître (passant de 55,9 hectares en 2017 à 56,6 hectares en 2018). »

« L’exercice de l’activité non salariée agricole prend majoritairement la forme sociétaire. La proportion d’exploitants et de chefs d’entreprise agricole exerçant sous cette forme a encore progressé en 2018 (58% contre 57% en 2017). Elle a augmenté continuellement ces dernières années puisqu’elle atteignait 54% en 2013. »

Recul de l’emploi permanent

En fin d’année 2017, l’emploi salarié était en diminution de 2,9%, soit un recul de près de 20 000 emplois en un an. « Les résultats de 2017 confirment ceux de 2016 et 2015, rompant ainsi avec la tendance favorable de l’emploi salarié au régime agricole antérieurement. Tous les trimestres de 2017 présentent une situation moins favorable qu’en 2016. »

Le recul de l’emploi salarié en 2017 « est variable selon les activités. Le secteur exploitation culture-élevage, principal pourvoyeur d’emplois salariés agricoles, connaît une baisse de 2,1%. Le secteur des organismes de service est beaucoup plus affecté avec une baisse de 4,1%, ainsi que celui du secteur de la coopération (-4,6%). »

« En dépit d’un emploi permanent en recul, le volume d’heures rémunérées progresse de 0,8% sur un an, ce qui traduit une augmentation de 10 millions d’heures. Cette tendance haussière est observée sur l’ensemble de la période 2009-2017, à l’exception de 2015. Tous les secteurs bénéficient de ce contexte favorable, à l’exception du tertiaire agricole (-1,4%). Le secteur exploitation culture-élevage – qui représente près de 41% du volume de l’emploi – est en augmentation (+0,9%), de même que celui de la coopération (+1,8%). »

BC

A télécharger : Chiffres utiles de la MSA (20 juin 2019)

Lisez également

Les charges baissent moins vite

En septembre 2024,  selon Agreste, le prix d'achat des intrants agricoles continue de baisser, avec une diminution de 0,6 % par rapport au mois précédent (après une baisse de 0,9 % en août 2024).