« 15 000 € pour les bio »

« Sans un soutien fort et direct aux producteurs, l’avenir de l’agriculture biologique est compromis », alerte la Confédération paysanne.

« Alors que la situation de très nombreux paysans, dans de nombreuses productions (lait, porc, œufs, fruits et légumes…), ne cesse de s’aggraver, la Confédération paysanne propose depuis un an des mesures d’urgence pour les accompagner. Mis à part des soutiens à des campagnes de promotion pour stimuler la consommation, le ministre de l’agriculture a donné une fin de non-recevoir lors des Assises de la bio », regrette le syndicat dans un communiqué du 6 février.

« La Confédération paysanne continue pourtant à récolter sur le terrain les situations très difficiles et à les faire remonter dans les préfectures. Ainsi dans le Grand-Ouest, de nombreux éleveurs font état de fortes baisses de trésorerie, pour 2022 par rapport à 2021. Des producteurs travaillent sans rémunération voire à perte, conduisant à beaucoup de désespoir et à d’inévitables cessations d’activité. Nos signaux d’alarme répétés au gouvernement auraient pourtant permis d’anticiper et d’éviter ces situations extrêmes. »

« L’ambition bio » à ce prix

« L’agriculture biologique est un modèle agricole qui a fait ses preuves et qui permet de répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux. Or ce sont les arbitrages politiques et financiers qui déterminent la surface agricole, le nombre de paysans ainsi que la part du bio dans notre alimentation. Sans un soutien fort et direct aux producteurs et un accompagnement des filières, l’avenir de l’agriculture biologique est compromis. »

Nous appelons une nouvelle fois, et le ministre Marc Fesneau et le gouvernement, à prendre la mesure de la situation et à prendre des décisions courageuses dès maintenant pour sauvegarder le maillon production. La Confédération paysanne réitère donc sa demande d’aide d’urgence de 15 000 € pour tous les agriculteurs en bio. Cela serait plus que cohérent compte-tenu des investissements réalisés par la France pour développer et structurer l’agriculture biologique depuis les fermes jusqu’à la distribution, en passant par la restauration collective. C’était bien là l’objectif de départ du programme ambition bio qui doit être renouvelé prochainement », conclut le communiqué.

BC

 

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